Comment reconnaître une sciatique paralysante ?
La sciatique est l'un des maux de dos les plus fréquents et bien qu'elle touche le plus souvent des personnes de plus de 50 ans, il ne reste pas rare qu'elle touche aussi des personnes plus jeunes du fait de leur activité ou de leur mode de vie. Si la sciatique dans sa forme aiguë classique peut se traiter de manière douce et préventive, la sciatique paralysante, caractérisée par les déficits moteurs qu'elle provoque dans la jambe, fait partie des formes les plus graves. Elle représente donc une urgence médicale qu'il ne faut pas négliger sous peine d'en garder des séquelles.
Ma sciatique est-elle paralysante?
La sciatique paralysante est avant tout une forme de sciatique. Pour la reconnaître, il convient donc, dans un premier temps, de reconnaître les symptômes d'une sciatique aiguë simple correctement. La sciatique est une douleur nerveuse provoquée par l'inflammation du nerf sciatique. Ce nerf, le plus long du corps, part du bas du dos et se finit dans le pied. La douleur va donc tout simplement suivre son trajet. Elle commence le plus souvent dans la fesse puis s'étend vers l'arrière de la cuisse, l'arrière ou le côté du mollet et se finit soit sous le talon soit sur le dessus du pied. La douleur est souvent amplifiée par le mouvement, la posture debout ou assise ou même un simple éternuement. Ce qui différencie la sciatique paralysante d'une sciatique normale, ce n'est pas nécessairement le niveau de douleur mais le fait que les légers fourmillements ou engourdissements qui peuvent survenir lors d'une sciatique classique deviennent constants et évoluent vers une paralysie de la jambe. La douleur sciatique étant souvent bilatérale, la paralysie pourra apparaître sur la jambe droite alors que la douleur a commencé à gauche et vice-versa. Il peut y avoir une perte de sensation et il devient alors quasi impossible de marcher et même de plier ou déplier la jambe.
Que faire en cas de sciatique paralysante ?
Lors d'une crise de sciatique, surtout si c'est la première fois, il est très important de consulter un médecin afin de confirmer le diagnostic de sciatique, d'en trouver la cause puis de la traiter de la meilleure façon possible. Si vous ressentez des symptômes vous faisant penser à une sciatique paralysante, c'est en urgence qu'il faut consulter afin d'éviter de possibles séquelles irréversibles comme des fonctions moteurs altérées. Après un examen et des questions précises sur vos symptômes, le médecin vous prescrira un IRM (Imagerie à résonance magnétique) afin de déterminer la cause de la sciatique. Celles-ci peuvent être multiples mais les plus fréquentes restent le pincement d'un disque intervertébral ou une hernie discale. La tumeur ou la sténose du canal vertébral sont aussi des possibilités mais dans tous les cas, c'est le diagnostic qui permettra de définir le traitement. Et plutôt celui-ci sera posé, plus il sera possible d'éviter des séquelles.
Comment traiter ma sciatique paralysante ?
L'inflammation du nerf sciatique est le plus souvent le résultat de la compression de l'une des racines du nerf. Dans le cas de la sciatique paralysante, le nerf est compressé au point de créer une perte de sensation et un déficit moteur dans la jambe. Dans ce cas, les méthodes douces permettant d'étirer le nerf comme l'ostéopathie ou la kinésithérapie ne seront pas suffisantes. Une sciatique paralysante représente une urgence et la chirurgie sera souvent envisagée selon la cause. Dans le cas d'une hernie ou d'une tumeur, il s'agira de les retirer afin de décompresser le muscle. Dans le cas de la sténose, une autre chirurgie permettra de décompresser le nerf. Cependant avant de passer à une chirurgie qui présente toujours des risques, ou dans le cas moins grave d'un pincement discal, le médecin pourra commencer par prescrire des anti-douleurs et des anti-inflammatoires à base de corticoïdes pour atténuer l'inflammation. Avec l'aide de ce traitement, la hernie pourra parfois se résorber d'elle même. Dans le cas du pincement discal, la chirurgie est rarement envisagée et, après disparition des symptômes, le médecin pourra donner des recommandations qui éviteront de nouvelles crises. Cela peut passer par la perte de poids (si fort surpoids) et surtout des exercices permettant de renforcer les muscles du dos.